dimanche 28 mars 2010

Rajasthan part 2 : Jodhpur, Udaipur, Pushkar

Jodhpur ou la vespa bleue

Comme le disait très justement un couple américain (très âgé, comment font-ils pour voyager en Inde ?!), le lonely planet décrit très mal Jodhpur, ce qui fait que de nombreux toursites décident de zapper cette ville sur leur chemin. Quelle erreur !!
Je pensais qu’après Jaisalmer ce serait dur de ne pas être déçue. Et bien la magie était là de nouveau avec les « wouawou ! » « c’est magnifique ! ».
Jodhpur, c’est un palais des 1001 nuits (oui encore ! mais comme dans les 1001 nuits chaque histoire est différente et se ressemble) en haut d’une colline entourée de remparts qui font l’illusion d’une simple forteresse moyenâgeuse. Palais de générations de maharaja. Il y a toujours un maharaja de Jodhpur, qui oeuvre pour la conservation et la promotion de ce patrimoine. J’aimerais raconter tout ce que l’excellent audio guide m’a appris ! Une sélection : les maharajas avaient l’âme romantique, il y avait 16 éléments de préparation d’une femme (maquillage, onguents, bijoux, tissus) avant l’amour, on fumait l’opium et la chicha.

Mais Jodhpur c’est surtout les maisons bleues au bas de la colline. Pourquoi bleu ? Couleur qui apaise et qui éloigne les moustiques ! De haut on ne voit que du bleu, partout. Mais quand on se ballade dans le labyrinthe des rues, les maisons bleues ont l’entrée et les fenêtres vertes et alternent avec des maisons dans les tons jaune, marron, bordeaux. Les rues sont étroites et il faut valser entre vaches et motos. Pleins pleins de vespas qui donnent un côté rétro.

Je repars de Jodhpur avec du safran, du thé masala et du heena sur les pieds pour me sentir un peu plus indienne. Et puis cela m’a permis de rencontrer Bobby, une femme qui se bat pour ses droits. Elle reçoit chez elle pour du heena et des massages. Elle vient d’un village près de Jaisalmer. Elle a refusé de se marier à 14 ans, elle a choisi l’homme qu’elle voulait épouser et elle s’est battue pour travailler. On juge mal les femmes qui travaillent, surtout celles qui fréquentent des touristes occidentales dans leur travail. Elle était curieuse : « vous les femmes vous pouvez arrêter une relation ? même une relation où vous avez eu des relations sexuelles ? ». Elle m’a expliqué que les femmes se couvrent la tête et le visage en marque de respect à des personnes qu’elles connaissent comme le beau-père, le beau-frère, des cousins…et à leurs amis. Mais pas besoin de se couvrir devant un inconnu. Tout à fait différent de l’islam.Pour tous ceux qui prévoient de passer à Jodhpur, passez voir Bobby.





Udaipur survendue

On nous dit que la route Jodhpur-Udaipur vaut la peine d’être vue et qu’il faut donc préférer le bus. On n’a pas eu le choix puisque pas de train. Et en effet, à peine sorti de la ville, on change complètement de paysage, on tombe sur des plaines sèches parsemées de petits arbustes qui me rappellent les routes du Sénégal ! Le long de la route, des hommes en blanc avec des turbans rose ou orange pastel. Dans la deuxième moitié du trajet, on prend de la hauteur et on change encore de paysage : « à part les singes occasionnels, on se croirait en Grèce » me dit Nelly.

Quelle déception ! C’est une ville survendue qui est très loin de Jodhpur et Jaisalmer en termes de préservation du patrimoine, d’unicité architecturale, de charme et de magie. Chose improbable, on n’a quasiment pas pris de photos. Ville très touristique où tous les restaurants proposent, contrairement aux autres villes, plats indien, chinois, italien, israélien, continental… Bien sûr le Lac Palace est très beau, on rêve d’y passer une nuit de prince et princesse.

Un moment magique tout de même. Vraiment magique. On est entré dans un petit temple, un groupe de femmes était assis par terre, elles chantaient, et une femme en sari rouge dansait. On s’est assis et elle m’a proposé de la rejoindre pour danser. Et au milieu de ces femmes on a dansé, je suivais ces mouvements de pieds, de mains et des hanches. C’était transcendant. Il parit que danser dans un temple fait vivre longtemps !

Du coup, changement de programme. Au lieu de rester 3 nuits, on réduit à une. Direction Pushkar qui nous fait une pause dans la route pour Agra. Après Agra, Varanasi. Et les jours gagnés nous permettent d’aller à Calcutta.
Je n’ai pas envie de quitter l’Inde.

Pushkar teste notre courage

Il faut une première à tout, on a testé les bus sleepers pour aller d’Udaipur à Pushkar. Horrible. En fait la hauteur amplifie les mouvements de la voiture. J’avais la nausée tout le temps. Le chauffeur nous assure que Pushkar est le terminus. A 4h du matin, ils nous réveillent un peu brusquement pour nous dire de nous préparer à descendre. Le bus filait à toute vitesse !! Et au beau milieu de la route, un panneau indique notre hôtel, le bus s’arrête on descend, nuit noire. On part à la recherche de notre hôtel dans la ville vide, pas très rassurées. On ne trouvait pas du tout, en plus des chiens commençaient à nous suivre et à s’approcher pas très gentiment. Personne. Et cerise sur le gâteau je marche dans une bouse de vache. Génial. Un homme passe. On le supplie de nous aider, d’autres apparaissent, jusqu’à un jeune, au nom de Shiva, venu du ciel qui nous amène à notre hôtel. Ouf !

Pushkar, c’est un lac vide, une rue commerçante pour touristes, un nombre saugrenu de roots, de jolis ghats et un des deux seuls temples dédiés à Brahma en Inde.

a nous le Taj Mahal!

1 commentaire:

  1. tu vends du reve ma ptite ! jodphur, ca a l air ouf, faut que j y retourne..
    pierre

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