mercredi 24 mars 2010

Rajasthan part 1 : Delhi, Jaipur, Jaisalmer

Delhi, Nelly

New Delhi n’a aucun charme. Deux quartiers qui méritent le détour : la musulmane Old Delhi où se trouve la décevante plus grande mosquée d’Inde, et les Market Chic du Sud destinés à une classe aisée et aux expatriés aux chouettes cafés et boutiques.
Côté ouvert sur la route, les bazaars de la vielle ville sont situés au rez de chaussée de vieux bâtiments en décrépitude mais dont on voit encore quelques façades et balcons travaillés. L’intérieur des bazaars est étonnamment étroit, ça donne une ambiance encore plus spéciale, d’un côté on est plus imprégné de l’autre côté c’est plus difficile de flâner. Bazaar des bijoux, des décors de mariage, des lettres et enveloppes, des étoffes et saris, des fruits secs…

Pour ce qui est des monuments, deux endroits magiques : Hanumans’Tumb et Qutb Minar. Deux mini cités royales dans la ville, chacune d’une époque différente. Toutes deux dans un jardin paisible où le bruit de la ville disparaît. On se croirait en Syrie ou en Turquie








On m’avait prévenu. Les Indiens sont différents dans le nord. Oh que oui ! Beaucoup moins d’amabilité et de douceur. Ici on est habitué aux touristes, au business.

Jaipur, première étape du Rajasthan

On m’a dit beaucoup de bien d’Udaipur, on m’a dit qu’il ne fallait pas rater Jaisalmer mais rien sur Jaipur. Et pourtant Jaipur vaut bien le détour malgré l’agressivité commerciale de la ville.

Sur la route, en bus, de Delhi à Jaipur, on croisait des villages qui auraient tout à fait pu être syriens ou jordaniens. Les fameuses tenues colorées des femmes du Rajasthan apparaissent. Surtout du rouge, du rose et du jaune vif et ça brille ! Ce n’est pas un sari traditionnel. Elles portent un sari dont le tissu recouvre la tête ou une jupe et un haut qui dévoile moins le ventre et ce long foulard qui couvre la tête sans être attaché et descend jusqu’aux mollets.

Arrivées dans une guest house trop jolie, Devi Niwas, une maison tenue par une grande famille, avec une cour intérieure hyper apaisante.

Tout l’intérêt de la ville se situe dans la vieille ville rose. L’architecture est complètement arabe. Certaines façades annoncent des mosquées et dès qu’on monte les marches, on se rend compte qu’il s’agit d’un temple hindou ! Les bâtiments vieillis ont gardé une splendeur, le travail de dentelle des balcons est parfois intact. La vieille ville est faîte de bazaars et de monuments à visiter. Le plus marquant d’entre eux est le Palais des vents, Hawa Mahal. Un petit bijou de palais, une fantaisie architecturale comme dit le Lonely. La façade rose est composée de douzaines de petites fenêtres multicolores, qui ont chacune des mini volets en bois, qui font penser à la porte d’Alice au Pays des Merveilles. Ces fenêtres, sur plusieurs étages, permettaient aux femmes du harem de regarder la rue sans être vues.
Puis les bazaars. Jaipur présentée comme la ville du shopping du Rajasthan, pour ses bijoux, pierres précieuse et tissus. Les comportements commerciaux les plus agressifs depuis que je suis en Inde. Il n’y a aucune aide désintéressée. C’est bien dommage car ça déteint sur l’ambiance de l’endroit.





Je ne suis plus qu’un Indienne pour les Indiens, je suis Indienne du Punjabi ! ça se précise !

Jaisalmer, la cité dorée dans le désert

Inratable ! Moment le plus fort depuis Haridwar. Deuxième ville coupée du monde avec une identité si forte et différente. Après un voyage en train avec des petits cafards et le sable qui couvrait déjà toutes les affaires, le fort de Jaisalmer apparaît dans le désert du Rejasthan. De dehors, rien de particulier mais à lintérieur, on se demande si c’est réel. Imaginez une cité entière de façades dorées sculptées comme de la dentelle, avec des balcons et des toits-terrasses, avec des portes qui cachent des cours intérieurs avec des balcons intérieurs tout aussi élégants. Les plus belles maisons sont des Haveli, des demeures traditionnelles richement ornées. A l’entrée de ce fort conçu pour être imprenable,conserver de la fraîcheur, récupérer chaque rare goutte de pluie, le palais du Maharaja digne des 1001 nuits et plus loin des temples jaïns (le jaïnisme est une branche de l’hindouisme qui recherche la pureté absolue-extrême de l’âme)dont les toits en cônes rappellent des temples cambodgiens. On criait des « wouawou » à chaque coin de rue.

C’est aussi là que j’ai vécu un moment très choquant et perturbant. Une jolie petite fille en t shirt, toute sale, nous voit. Elle va chercher son pantalon, le met. Montre nos appareils photos et avec une petite mine trop mimi, nous demande de la prendre en photo. Elle pose en souriant. Elle a 3 ans maximum. Juste après la photo, son visage se transforme. « roupies ! » nous demande-t-elle. La maman sort, appuie la demande de la mère. J’essaie de parler à la fille. Elle n’écoute rien. Je lui donne un billet de 5 roupies. Elle le trouve trop moche et demande à le changer. 3 ans.
Tous les enfants que nous croisons, ne viennent pas demander de l’argent, ils demandent une certaine somme d’argent, ils touchent les affaires, et si on ne donne pas ils se fâchent. C’est très perturbant.

Enfin, Jaisalmer c’est l’attrape touristes des safari dans le désert. Bilan mitigé : visites en jeep de quelques sites inintéressantes et pas mises en valeur, trop cher pour ce que c’est, on était toujours proche d’une route, une troupe de musique à la Club Med mais super expérience de monter sur un chameau et de le diriger soi-même pendant quelques heures, des guides authentiques qui chantent et rigolent tout le temps (‘Leila Majnoun’ ‘Are you ok ? Everything possible. Why not ?’ ‘No woman, no cry’ ‘ No curry no hurry ‘), le ciel étoilé, la silhouette des chameaux qui marchent dans la nuit et le lever du soleil. On a des courbatures terribles de la montée de chameaux. Trop mal.







On voit des endroits magiques mais les Indiens du Sud, avec leurs têtes qui dansent gaiement, me manquent.

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