samedi 30 janvier 2010

Petits plaisirs du samedi

I can't wait for the weekend to begin....avec une pause gourmande.
Découvrez la confection dans la cantine des jalebis, pâtisserie très sucrée :





Tous mes amis ici sont partis en we à Hampi. Soit. Après-midi girly downtown. L'occasion pour moi de voir sur Commercial street un peu de la jeunesse occidentalisée, bien plus que les étudiants de l'IIM. Je suis perdue dans tous ces magasins de tissus pour sari et panjabi. J'attends encore pour me décider à m'assoeir dans un d'entre eux et à rester le temps nécessaire pour trouver THE tissu de mes rêves.

Dans la catégorie "emplois fictifs", je suis allée acheter de la crème pour le corps. Pendant qu'une vendeuse me mettait de la crème sur la main, une autre vendeuse attendait avec un coton dans la main pour nettoyer ma main. Première fois que je vois ça.

J'ai terminé l'après-midi par un passage au beauty parlour pour une petite pédicure. (Oh j'entends à la radio Salon des Entrepreneurs de Paris le 3 et 4 février! Et n'oubliez pas soirée avec Yunus organisée par danone.communities le 4 aussi!) Si vous voulez voir des belles filles indiennes, il suffit d'aller dans un centre de beauté. Et là j'ai eu la chance d'assister à la préparation d'une mariée sublime! Une beauté à la Aishwarya Rai, avec un sari de mariage vert rouge et doré étincellant, des bijoux d'or collier, bracelets, ornements des cheveux, pendentif sur le front. Je n'ai pas pu prendre une photo de face mais voici un petit aperçu de la tenue. ça fait rêver!




Article écrit en écoutant Fruta Fresca de Carlos Vives, en mode organisation du voyage de cet été en Colombie, je ne peux m'empêcher de partager esta sabrosa musica (les filles préparez-vous! :) ):



mercredi 27 janvier 2010

Immersion dans la danse indienne

Cet article s'adresse aux amateurs de danse mais pas seulement. Comme le dit Ms Benz, mon professeur de négociation ici qui nous a invités au festival de danse, il y a différentes voies pour découvrir et comprendre la culture d'un pays. L'une d'entre elles est la danse. Voici 40 ans que Ms Benz se passionne et je vous assure qu'elle sait tout. Elle connait la signification de chacun des gestes, l'histoire de chacun d'entre eux.

C'est alors que j'ai découvert la danse Kathak. Juste quelques infos : danse à l'origine guerrière venue d'Iran, qui s'est transformée ensuite en danse de cour. Chaque spectacle comporte une partie narrative, où la danseuse à travers ses gestes et les expressions du visage raconte l'histoire d'un dieu. Il y aussi une partie où la danseuse lance des défis aux musiciens en chantant un rythme qu'ils doivent ensuite répéter pour qu'elle danse. La danseuse doit être capable d'exprimer des émotions à travers son visage, les mouvements sont à la fois doux et ondulés, dynamiques et saccadés. Elle porte des "ankle bells" sur chaque mollet et s'en sert comme instrument de musique dansé dans certains passages. Je vais essayer de prendre des cours!



Extrait du ballet de Bharatantyam, autre type de danse, plus "géométrique"



Extrait du ballet de Kathak sur le campus



Et le meilleur pour la fin! Nous avons eu un cours de Bollywood cet après-midi par des filles du campus. Nous amis indiens ne se sont pas beaucoup fait prier pour nous rejoindre! Je ne sais pas s'il y a un autre pays dans le monde où les garçons apprennent une chorée avec autant d'enthousiasme et de sérieux!

Que les ondes positives du yoga soient avec vous


lundi 25 janvier 2010

Life on campus 2

(Au moment où je publie ce message, je viens de rentrer du spectacle de danse à Bangalore [Une révélation pour moi, prochain article du blog]et c'est l'ébullition au campus, il est minuit et les tournois de sport continuent, concert classique et bientôt spectacle de danse sous une immense tente dans le jardin, anniversaires dans la cour et K block party!)


Après notre beau voyage, retour à la vie de campus bien dynamique en ce moment : Show du Cultural Committe avec dance, song & drama, tournois de sports avec deux autres IIM venus sur le campus, concert de musique traditionnelle toute la nuit ce soir, concert hier soir de rock et musique indienne par des étudiants des trois écoles (pour les LFH qui me lisent, je revis les concerts de Bifidus toutes les semaines ici!), vista festival avec des compétitions business (sorte de forum funky) avec une grande fête prévue pour la fin, spectacle de danse traditionnelle à Bangalore dans 2h.
J'ai l'immense plaisir de pouvoir partager avec vous certains passages du spectacle du cultural committee du campus où j'ai pu découvrir les talents insoupçonnés des étudiants. J'ai été très heureuse de constater qu'ils conservent et chérissent leurs spécificités culturelles. Une d'entre elles, que j'apprécie tout particluièrement, est qu'ici ce sont les garçons qui dansent! quand les filles dansent, les mouvements des pieds restent simples, tout est dans les mouvements des bras et des mains qui restent assez traditionnels, avec des figures qu'on ne fait jamais en "western dance". Quand ce sont les garçons qui dansent, alors là ça saute dans tous les sens, c'est beaucoup plus physique et plus impressionnant. Je vous laisse apprécier ce dynamisme sur scène!

Danse à la Bollywood old school

Rangmanch'10 n°1 from leila hoballah on Vimeo.



Indian Boys Band (je suis fan)

Rangmanch'10 n°2 from leila hoballah on Vimeo.



Il est rare qu'une fille joue de ces percussions me dit Sriram. Ecoutez bien, elle annonce ce qu'elle va jouer en le chantant puis le joue.

Rangmanch'10 n°3 from leila hoballah on Vimeo.




Je continue de découvrir un peu la vie Bangalorienne avec la visite du city market grouillant de vie (il mérite que je lui consacre un article en entier), la visite de la mosquée assez décevante sans espace de prière pour les femmes, restaurants et bars, cinéma. Nous sommes allés voir Avatar hier, dans un immense cinéma. Je m'y attendais, la séance était..vivante! Les Indiens sifflent, expriment leurs émotions, papotent, voire répondent au téléphone pendant le film. Folklo!

La vidéo du voyage



La bande des 4 à Munnar. youhou!

mercredi 20 janvier 2010

Passage dans le Tamil Nadu et retour dans le Karnataka

Vu qu'il nous restait encore deux jours avant de rentrer à Bangalore, on a décidé de repartir vers le nord en allant à Ooty. Ooty est ce qu'on appelle une station climatique à 2 250m d'altitude dans Nilgiri Hills. Une des attractions du lieu est un petit train pittoresque qui parcourt les belles montagnes tôt le matin. Pour cela, il fallait dormir à Coimbatore, ce que nous avons fait. On arrive à l'hôtel, il est tard, le réceptionniste est somnolant. On lui demande des informations sur le petit tchoutchou. Il ne marche plus depuis 2 mois à cause d'intempéries qui ont endommagées la route....Dépités.

Je décide d'aller acheter du crédit pour mon téléphone. Il est minuit. Les garçons, en gentlemen protecteurs, décident de m'accompagner. J'aurais été bien maligne de partir toute seule. En effet, à cette heure-ci, l'alcool est sorti et il n'y a que des groupes d'hommes dans la rue.

Le lendemain, nous décidons de prendre le bus pour Ooty. Et là, le choc. On ne saura pas si c'était exceptionnel à cause de la réouverture de la route ou si c'est quotidien mais les gens dont les personnes agées et les familles, se jettent littéralement dans le bus dès qu'il est à portée de vue, avant même qu'il soit garé. Les gens jettent leur sac par les fenêtres ouvertes pour réserver une place et se montent dessus pour entrer dans le bus. Impossible pour nous avec nos gros sacs à dos de relever le défi. C'était vraiment impressionant. Comme si leurs vies en dépendaient! Il faut savoir que l'amabilité indienne disparaît aussitôt qu'il s'agit de faire la queue. Ce sont les seuls moments où ils peuvent devenir agressifs.



Adoption de la coiffure indienne avec la guirlande de fleurs.

Du coup, on s'est résigné à prendre un taxi. Belle route zigzaguée en montagne, jumps avec des singes et arrivée à Ooty. Et là, décéption. Le lonely planet en fait une description mensongère. (Petit conseil donc : avoir un autre guide que le lonely planet) En plus, étant dimanche l'office du tourisme est fermé. Zen on cherche tout de même les guides de trek indiqués dans le lonely. Finalement, au bout de plusieurs recherches, on arrive à trouver un guide avec un programme sympa pour l'aprem. Un veg biryani, un peu de chocolat made in ooty à côté de la gare routière et c'est parti pour la petite randonnée...tout à fait insolite. Les Anglais ont amené à Ooty des arbres d'Australie et d'ailleurs, dont des eucalyptus, ce qui fait que nous nous sommes promenés dans des paysages à l'allure européenne (pour moi colombienne avec tous ces eucalyptus!) Dans ces montagnes vivent les tribus taudas qui ont organisé leur vie et spiritualité autour du bufle, dont nous avons pu voir les empreintes dans la terre à plusieurs reprises.

Notre guide nous a amenés voir une fabrique d'huile d'eucalyptus. De l'extérieur, c'est une maisonnette faite de bois et de feuilles d'eucalyptus qui ressemble à une maison de sorcière. A l'intérieur, une sorte de puit où deux hommes, comme sortis d'un conte, marchent sur le tas de feuilles pour les faire entrer dans ce puit. Il faut se baisser pour ne pas avoir la tête dans la fumée qui se dégage car en bas de ce puit il ya un feu, feu aux feuilles d'eucalyptus. Ici rien n'est gaspillé. Comme dans le Parfum, on récupère la vapeur qui se dégage et on la condense ensuite avec des tubes d'eau et ça donne de l'huile extrapure d'eucalyptus qui débouche bien les poumons! Fascinant. On a bien ri ensuite avec un des deux huilemaker. Il s'amusait à nous mettre presque le doigt dans le nez pour sentir! Ils nous ont offert du café bien sucré et on est reparti avec une petite bouteille d'huile chacun...



Tous les clips de musique et films ici ont toujours lieu dans de grands espaces naturels qui n'ont parfois rien d'indien. Et bien la prochaine que vous les voyez danser dans une montagne à l'européenne, vous saurez qu'il s'agit d'Ooty.

On a ensuite attendu quelques heures le bus pour Mysore accompagnés d'un vieux monsieur complètement soul qui est tombé amoureux de Baptiste.




Mysore! Dernière étape imprévue mais tellement sympatique même pour une deuxième fois. Le bus était tellement plein que des gens ont dû dormir par terre, sur la deuxième partie du chemin c'était des femmes et des enfants. Je ne savais pas comment réagir. On est arrivé à 2h du mat et après deux échecs, on a trouvé un magnifique petit hotel.

L'occasion pour moi de faire des jumps devant le temple, d'acheter des petites bricoles au marché, de repartir dans un restaurant très sympa où pour la deuxième fois du voyage j'ai fait l'irréparable bêtise de croquer sur un piment qui joue au poivron. Le traître. J'en ai pleuré. C'était super de sentir que je connaissais cette ville.



Hindouisme quand tu nous tiens!




Photo de famille avec les enfants et les femmes d'une famille de Chennai venue pour les vacances à Mysore, intriguée par notre trio.

Déprime à l'idée de terminer ce voyage...Merci les tocards!

mardi 19 janvier 2010

Voyage au Kerala Part 3 : Cochin & Munnar

Cochin ou Kochi est une ville portuaire, la ville la plus peuplée du Kerala. Elle comprend une péninsule appelée Fort Cochin, une ville dans la ville. Qui dit ville portuaire, dit ville commerciale aux multiples influences au cours de l’Histoire.
La première après midi on s’est baladé sur le front de mer, on a remarqué le nombre élevé de touristes et de brebis dans les rues et on a décidé d’aller voir un spectacle de théâtre traditionnel de la région : le katakhali. C’est un art qui repose beaucoup sur le maquillage exagéré des quelques acteurs, que des hommes, et sur leurs capacités à s’exprimer à travers des grimaces. Il ya aussi un dictionnaire entier avec les gestes. Je me demande si les Indiens qui regardent le spectacle comprennent le sens des gestes. On a eu droit à une démonstration de plusieurs mots et sentiments et c’est bien compliqué ! Nous devions durant cette représentation voir un passage d’un conte hindou où la méchante se transformait en Laylita ! Je ne vais pas vous mentir, ce n’est pas très dynamique comme spectacle, du coup on n’est pas resté jusqu’à la fin. Le soir une pluie de mousson nous a bien rafraichis et comme toute ville indienne (sauf exception) il n’y a pas grand-chose à faire le soir.

2è journée : visite du quartier juif qui, mise à part la petite synagogue, ressemble plutôt à un quartier de Beyrouth ou de Damas. J’étais complètement abasourdie. Les vendeurs des magasins de tissus, de tapis et d’artisanat avaient la peau clair, les yeux clairs et de couleur et les traits fins d’arabe. Télétransportation dans un de mes chez moi. Je pense qu’on a fait tous les magasins, les garçons jouant aux prospecteurs de produits indiens. On a fait ensuite une grande ballade dans la rue des grossistes d’épices, toujours accompagnés de brebis et biquettes.
Ville très agréable, j’en garde un très bon souvenir.

Réveil très matinal pour attraper le bus pour Munnar ! 6h de bus, en partie debout, pour monter à 1600 mètres d’altitude et changer radicalement de paysage. A l’arrivée, je me suis rendue compte que j’avais laissé mon éventail (indispensable pour la chaleur et les moustiques) dans le bus. Me voyant toute dépitée, un rickshaw m’a gentiment proposé son aide. On a retrouvé le bus, il a ameuté du monde pour chercher le conducteur qui était en train de se rafraichir dans les toilettes d’un restaurant et qui est venu tout sourire m’ouvrir le bus où mon éventail philippin m’attendait. J’adore les Indiens.

Munnar est une petite station de montagne dans la vallée des plantations de thé. Des plantations partout partout. Les feuilles de thé poussent sur des buissons, les flancs des collines ressemblent donc à un jeu de dames ou à une nappe à carreaux aux dégradés de vert. On a trouvé un guide pour un trek. Un peu de marche entre les plantations pour atteindre notre spot pour la nuit. Notre guide est en fait un gestionnaire de plantations, un busyman dont le téléphone sonnait tout le temps. On l’a harcelé de questions. Des tentes nous attendaient sur notre camp de nuit, la brume épaisse cachait toute vue. Il y avait un autre touriste américain et un couple en lune de miel, original. Feu de bois, diner délicieux à la lampe à pétrole. Comme prévu, j’ai cru que j’allais mourir du froid et de l’humidité pendant la nuit. Mais le lever du soleil, un thé chaud dans les mains, dans ce ciel éclairci valait toute la souffrance de la nuit.Découverte du coupable des bruissements de la veille : un grand singe qui se baladait dans les arbres autour de nous.








Ballade de 5h le matin pour rejoindre la ville. Tout le long, des femmes et des hommes coupent le thé sur ces terres bien pentues avec des cisailles. Les garçons voulaient absolument faire un trek dans une réserve bien perdue pour avoir des sangsues sur les jambes. Et bien Munnar a suffit. Beurk.

Retour à Munnar où le groupe s’est séparé. Fin du périple dans le Kerala.
Pierre vers Bangalore et les trois autres vers Ooty située dans l’Etat du Tamil Nadu.

Voyage au Kerala Part 2 : Kollam & Backwaters

Après une nuit à Kollam dans une chambre sans fenêtre, nous avons savouré les fruits de notre négociation (voir article précédent) en commençant par une ballade en pirogue dans Monroe Island. On quitte vite les grandes étendues d’eau pour découvrir à travers des petits cours d’eau la vie des villages dans cette végétation exotique. On a pu observer la construction d’une pirogue et la fabrication de corde par de vielles dames. On a croisé plein d’enfants qui se rendaient à l’école, les filles ont toujours deux couettes avec ou sans tresses. Le premier groupe que nous croisons nous crie « Pen ! Pen ! », je sors mon stylo et on le leur lance. Le problème c’est que tous les enfants que nous avons croisés nous demandent un stylo, à croire que c’est une denrée rare pour les écoliers. Prochaine fois : avoir un stock de stylos avec moi.



J’adore les couleurs des maisons du Kerala, elles sont violette, rose, vert pomme, bleu vif, toujours entourées du vert luxuriant de la végétation.



Après la pirogue, le houseboat ! Petit bateau rien que pour nous, privilégiés que nous sommes, avec un immense soleil. La croisière s’amuse pour 24h dans les backwaters du Kerala avec lecture, jeu de cartes, discussions entrepreneuriat et business, contemplation et méditation. Il y a des avis divergents sur les houseboats sur les forums de voyage, trop chic trop éloigné des villages pour certains, idéal pour d’autres. Je pense qu’on a trouvé un bon compromis en faisant la ballade du matin et puis je ne vois pas quel autre moyen permet de s’attarder sous le dégradé de la lumière de toute une journée et de toute une nuit sur les magnifiques paysages des petites iles peuplées de palmiers avec un village de pêcheurs de temps en temps. On est parti de Kollam à 14h et on est arrivé le lendemain à la même heure à Allepey. Au coucher du soleil, on est passé par de grands villages de pêcheurs. On entendait au loin les chants des temples ou des mosquées. Il y avait en rangées dans l’eau d’énormes structures en bambous avec un grand filet de pêche. Elle ressemblait de loin à des robots à la star wars ou à des immenses oiseaux d’un autre temps. Avec une photo vous comprendrez mieux !



On s’est arrêté le long d’une berge pour la nuit. On a eu une petite séance de villageois qui nous observaient assez gênante, on se sentait comme dans un zoo où nous étions les animaux en cage. C’était bien sûr hyper gênant pour nous d’arriver comme ça dans notre confort, à mille lieux de leur vie. On ne savait pas où se cacher.

Le lendemain matin, la lumière du soleil était sublime et le paysage l’était tout autant. Cette fois nous sommes passés par de plus étroits cours d’eau, de plus petits villages, plus calmes où nous avons pu découvrir des pêcheurs avec des corps d’acier, même pour les plus âgés, vêtus d’un pagne marron, sur leur pirogue avec un bâton de bambou assez profond pour toucher le fond de l’eau. Avec une petite séance de bronzette en cadeau.




Notre équipage était adorable, un capitaine à l’allure de capitaine, le dos droit face à la barre. Un cuisinier tout mimi qui restait nous regarder manger pour vérifier qu’on était content. On a fait une session de jump avec eux, le pantalon du capitaine s’en souviendra.




On a décidé de ne pas rester à Allepey et d’aller directement à Cochin qui, d’après ce qu’on avait entendu, méritait plus d’une journée. Hop rickshaw, hop bus.
Dans chacune des villes, sur toutes les routes, les petites mosquées côtoient les petits temples hindous et les petites églises. Je n’ai jamais vu et senti trois religions cohabitées aussi paisiblement. Il s’en dégage un esprit de tolérance et des ondes positives
On a arrêté de réserver les hôtels puisque nos réservations ne sont jamais prises en compte. Du coup, la technique c’est en descendant du bus, parler à la nuée de rickshaws qui ont toujours des contacts avec des guesthouses.

La suite Cochin et Munnar...

mardi 12 janvier 2010

Voyage au Kerala Part 1 : train & Varkala

Nous partons à 6pm du campus, le cœur léger pour l’aventure et en prévoyant large pour prendre le train. J’avais réservé les billets bien 10 jours à l’avance sur internet. On arrive à la gare, grouillante de monde bien sûr. Sereins, nous partons manger un petit quelque chose en attendant notre train. Train à 21h40. A 21h, on va sur le quai et le contrôleur nous dit que les billets ne sont pas valides. What ? En fait, nous étions en Waiting List ! Un petit WL se cachait sur le haut de la feuille. Et ces textos que je recevais plusieurs fois par jour m’indiquaient l’évolution de notre rang dans la file d’attente… La panique. Pas d’autres alternatives pour aller au Kerala, je me sentais tellement bête de pas avoir compris qu’on était en file d’attente. Les Indiens, à qui on demande conseil, nous disent de laisser tomber et d’annuler nos billets. Je comprends maintenant pourquoi les familles viennent parfois quelques jours en avance pour être sûres d’avoir des places. J’ai encore du mal à comprendre pourquoi les Indiens se déplacent autant dans le pays et parcourent autant de grandes distances. Le contrôleur nous disait que le train était full. Et oui on l’a vécu à nos dépens après ce grand train était full. Plus une place ou plutôt si une place qui nous a bien aidés.
Seule solution : prendre le risque de monter dans le train quand même, payer l’amende en espérant qu’on ne passera les 17h de trajet debout !
On se lance ! Complètement inconscients mais heureusement qu’on l’a fait ! On se pose dans un compartiment à couchette, le contrôleur nous retrouve vite, on paie l’amende pas. Il ne nous force pas à bouger. En effet, les intrus comme nous devraient partir dans le dernier wagon où il ya 200 personnes pour une capacité de 100…On prie pour qu’il reste des couchettes. Les sleepers sont des couchettes pas très épaisses mais suffisantes pour dormir. 3 étages de couchette, une séparation chaque deux rangés de couchette, et 2 étages de couchette le long du couloir. On trouve deux couchettes de couloir. Antoine et Pierre, les deux gros bébés dormeurs de la team, qui voulaient dormir se sont mis sur la première. Il ya avait un groupe d’une cinquante d’hommes qui devaient être venus d’un pèlerinage. Tous habillés en noir avec un ruban rouge/orange, la peau très foncée, plein de colliers, et bien sûr le bindi rouge et jaune sur le front. Ils étaient pour la plupart dans notre wagon. Avec leurs regards noirs, ils me faisaient un peu peur au début. Mais la fin du voyage on a échangé de sourires. C’était passionnant de les observer. A 6h du matin, ils se sont tous levés. On s’est dit chouette des couchettes. Pas du tout. Ils se sont levés, se sont lavés, habillés et sont tous allés se serrer près d’un prête : l’heure de la prière, avec l’encens et la flamme bénie. Ils sont rendormis après. Bien que le train soit plein, à aucun moment je me suis sentie oppressée. Les gens dorment, personne de très bruyant, si ce n’est cette douce symphonie de ronflements ! Avant que toutes les lumières ne s’éteignent, on est venu nous proposer de commander à manger. On ne l’a pas fait à ce moment là mais la prochaine fois je le fais ! J’avais vu avant juste avant de venir que la nourriture dans les trains était très bonne. C’est vrai qu’on a été assez frileux pour goûter, juste du bon tsai pour le petit déjeuner. Dès le lever du soleil, les paysages verdoyants du Kerala nous sont apparus. Ça m’a tellement rappelé les Philippines, qui restent d’ailleurs beaucoup plus belles que l’Inde. Alors qu’il faisait bien frais dans la nuit, il a très vite commencé à faire bien chaud. Quel immense plaisir de rester allonger sur la couchette à contempler ces paysages avec le soleil sur le visage. Avec le retour du soleil, on a aussi pu voir plus de visages et échanger plus de sourires, surtout que sur les cinq dernières heures, il ya eu beaucoup de mouvements dans le train, beaucoup de sublimes saris colorés qui montaient pour quelques heures, beaucoup d’étudiants en train de faire leurs devoirs. Cette fois plus question d’être couché, on s’assoit à 4 ou 5 sur une couchette.
Notre destination finale était Trivandrum, point de départ de notre semaine au Kerala. La deuxième ville devait être Varkala. Au final on est allé directement à Varkala. On n’aurait peut-être pas dû ! Mais la fatigue a eu raison de nous.
Arrivés à Varkala, ma réservation n’avait pas été prise en compte ! Va falloir s’y habituer mais il y avait d ‘autres guest house juste à côté. Soirée très sympa en mode amis au bord de la mer : resto, petite baignade, jeu de cartes et pour finir on a entendu par hasard un touriste dans la rue parlé d’un endroit appelé le Funky. The place to be ! Le seul avec de la musique, un peu festif. Malheureusement, les prévisions météo étaient justes, il a plu toute la soirée et aujourd’hui aussi. Donc on n’a que très brièvement profité du bord de mer de Varkala qui n’est pas particulièrement beau je trouve.
De nouveau petit train pour aller à Kollam, ville entrée sud des backwaters. Une fois arrivés on est directement partis se renseigner pour la ballade en bateau demain, le houseboat, sur lequel on va dormir une nuit. 3h de négociation pure et dure, pour le prix et pour le plaisir de la négociation ! Je suis bien avec des business men !
Nous voici dans la chambre d’hôtel que j’ai aspergé, au détriment de nos gorges, de spray anti moustiques.


Des photos et la suite des aventures bientot! (depuis cet article il ya eu le houseboat et en ce momet je suis a Cochin, une ville tres agreable toujours sur la cote) Nous partons demain pour 2 jours a Munnar pour faire un mini trek.





jeudi 7 janvier 2010

Life on campus

Vite vite un petit message avant de partir dans le Kerala pour 5 à 12 jours. On est flexible ici!

Sympatiques journées campusiennes et bangaloriennes. Ce qui veut dire :

- manger tout le temps
Je pense que les cuisines du campus ne s'arrêtent jamais. 7h30-10h petit-déjeuner, 11h30-14h déjeuner, 16h-17h30 goûter, 19h-20h30 dîner, le soir thé et même à minuit un eputi en-cas. Autant dire que les journées où je reste sur le campus je ne fais que manger.

- se moquer des films indiens
Ce n'est pas moi qui me moque des films, ce sont mes amis indiens eux-mêmes. Il suffit de s'approcher du block D et si on entend des énormes éclats de rire, cela veut dire que les garçons, de 2 à 6 personnes, sont dans la chambre de Sriram à se repasser en boucle les scènes les plus ridicules des films. Et c'est vrai que c'est très marrant. Les acteurs principaux,qu'ils soient don juan ou Jack Bauer, sont affreusement moches. Les scènes sentimentales sont de ce niveau "Je voudrais nettoyer tes chaussures avec mon visage". J'espère pouvoir bientôt voir un Bollywood au ciné.
Tous les soirs, passage religieux au D block pour les écouter insatiablement se moquer les uns des autres.

- avoir des group meetings à 23h
Les indiens ont un rythme de travail particulier.Ils ont du mal à prendre de l'avance. Ils attendent de sentir la pression tout en voulant rester perfectionnnistes.
Je suis un cours intitulé "Managing your career growth" qui, à part le fait d'être très utile pour prendre le temps de penser à moi et à ce dont j'ai envie pour ma vie professionnelle, me permet de découvrir quels sont les rêves et ambitions de mes camarades. Ces étudiants qui sont tous des MBA, à 98% ingénieurs de formation, veulent de l'argent, une grande entreprise américaine ou indienne qui leur promet une belle carrière. Homogéniété assez impressionante, qui me gêne. Ces 200 élèves terminent dans 20 entreprises. Celles-ci viennent en ce moment sur le campus pour recruter justement. Le process de recrutement est particulièrement rapide : les élèves envoient leurs cv à un "placement committee" qui les envoie à l'entreprise. Celle-ci fait une shortlist qui n'est annoncée qu'après la présentation en amphi de l'entreprise devant tous les étudiants. La présentation a lieu en fin d'aprem, les entretiens ont lieu toute la soirée et à minuit sont données les résultats. Rapide et efficace mais tellement formaté.

-jam, just a minute
Hier soir en rentrant du restaurant, il y avait dans la cour une sorte de concours d'éloquence qui s'appelle just-a-minute (jam). Ce que j'ai réussi à comprendre : 6 personnes participent au jeu, assises les unes à côté des autres derrière un bureau. L'animateur donne un topic et le but est de réusiir à parler en continu pendent une minute sur ce sujet sachant que dès qu'il y a une seconde de silence (pour respirer par exemple) les autres tapent sur le bureau et prennent la main. Ils peuvent aussi prendre la main quand celui qui parle dit quelque chose de faux ou d'illogique. Une ambiance café théâtre en extérieur avec des cris et des rires. Par contre impossible pour moi de comprendre ce qu'ils disaient, beaucoup trop rapide, accent condensé!


Ce soir 17h de train Bangalore - Trivandrum dans le sud du Kerala. La météo annonce de la pluie...Prochain bulletin météo depuis le Kerala

(Petit pensée à tous ceux qui endurent le froid polaire qui s'abat sur la France et bon voyage à ceux qui partent en ce moment en accord d'échange aux quatre coins du monde)

lundi 4 janvier 2010

Charmante Mysore!

Pour bien commencer l'année 2010, quoi de mieux qu'un petit voyage! Direction Mysore à 3h de bus de Bangalore.

1er apprentissage : acheter les tichets de bus sur internet peut se révéler dangereux car ils ne semblent pas habituer à ce type de ticket. Du coup, c'est la galère pour trouver le bon bus. Mais on est toujours aidé.

Voyage aller agréable, entourée de petites filles aux cheveux courts dans le bus, aux vêtements plein de couleurs et aux bracelets pour chevilles mélodieux.

2e apprentissage : confirmer par téléphone une réservation d'hotel sur internet.

Mysore est une petite ville agréable, où il reste encore quelques beaux batîments d'époque, connue pour son palais de Maharaja, son marché et le temple de Chamundi Hill.
Chamundi Hill : 10000 marches de bon matin pour atteindre le temple de Sri Chamundeswari et améliorer son karma. Au pied des marches, on est accueilli par des dizaines de singes. Il nous restait deux bananes du petit-déjeuner. Le sac à peine posé sur le sol, un petit singe est venu les dérober tout délicatement. Aux deux tiers de la montée,
Et enfin le temple. Ce qui frappe tout d'abord, c'est toute la vie qui grouille autour du temple. Les familles qui se pressent (nous sommes encore en période de vacances ici), les vaches, quelques prêtres, des marchands bien sûr et les vendeuses d'offrandes, toutes alignées au sol, qui préparent les guirlandes de fleurs et les paniers avec noix de coco, bananes, fleurs, encens et poudre pour le bindi. On dépose ses chaussures dehors avant d'entrée dans le temple. Une fois à l'intérieur, on donne l'offrande au prêtre qui casse la noix de coco, bénit l'offrande et nous bénit en retour avec le bindi. Bien sûr, religion is business. A chaque prêtre son petit billet. J'ai entendi mon premier "Auntie Leila" de la part de petites filles. "Auntie" voulant dire une sorte de grande soeur, comme le Tita aux Philippines.






Lunch dans un resto indien près du marché où tout le monde s'assoit à côté de tout le monde. J'ai décidément du mal à m'habituer au niveau d'épices. Dieu merci, il y a les nan(le pain local)!

L'après-midi, le palais. En Inde, les étrangers paient dix fois plus cher que les Indiens pour l'entrée aux monuments. On n'arrête pas de me demander dans la rie qi je suis indienne. Du coup, j'ai voulu voir si ça marchait ici. Sans aucun problème :) I officially look like an Indian!
Idem on laisse ses chaussures. On a décidé de prendre un guide...qui s'est révélé assez original. "Do you know Mona Lisa?" nous demande-t-il. "Yes, we know". "Here we have Mona Lisa". Suspense...Le palais expose de nombreux tableaux de la famille royale et plusieurs d'entre eux ont des effets d'optiques. "Stop here. Look the eyes, the shoes, the horse, the chair. They are starring at you. Now move here on the other side. They are still starring at you. Mona Lisa". C'était trop marrant, complètement décalé. A part ça, le palais est sublime, dans les tons vert et orange surtout, avec des pièces et métaux précieux venant du monde entier. De nouveau, la vraie beauté du moment résidait plutôt sur l'agitation dans les jardins. Des classes de filles, dont aucune ne porte le même sari, ne serait-ce la même couleur, nous dévisageaient. Je marchais avec Pierre et un gentil monsieur est venu me demander d'où je venais car il trouvait étrange qu'une Indienne se promène avec un français.




Ensuite le marché. Je n'ai pas pu résisté plus longtemps, j'ai acheté mon bracelet de cheville. On nous a montré comment faire de l'encens, on a gouté des bananes à la peau rouge venant du Kerala, manger de l'ananas et du cocombre (ça c'est seulement moi).

Pour finir la journée en beauté, on est reparti dans les jardins du palais. Tous les dimanches, à 7pm, le palais s'illumine de 96 000 ampoules. C'était très beau...




Prochain voyage : Kerala! D'ici là il faudrait que je travaille un peu...
Photos sur facebook!

This is how we party! 2

Happy New Year!L'occasion pour moi de voir ce que c'est qu'une fiesta sur le campus. Quoi de mieux qu'une fête pour découvrir une culture!
Caractéristiques d'une party indienne :
- le DJ change de chansons toutes les 30 sec
- la musique indienne rend fou
- les garçons maitrîsent le dancefloor et ont tous une âme de danseur/chorégraphe en eux
- nous n'avons pas la même façon de compter la musique...
Mais les images et le son parleront mieux...

This is how we party!2 from leila hoballah on Vimeo.




La soirée avait lieu dans la cour en bas de ma fenêtre, mes vitres vibraient avec la musique, vive la vie de campus!

Petite photo du groupe des exchange students et de nos amis du D block pendant l'apéro français:



Autre expérience tout à fait insolite : fêter son anniversaire à l'IIM. Katrin, une exchange student fêtait son anniversaire samedi. Nos amis indiens ont voulu le lui fêter avec les coutumes campusiennes. Kama me disait "we will kick her ass", je n'ai compris qu'aprèsd ce qu'il entendait pas là. On se retrouve dans une des premières cours du campus. Nous n'étions pas seuls puisqu'il y avait d'autres anniversaires. Les heureux élus sont agrippés par leurs amis ou appuyés contre un arbre et les amis viennent tout simplement leur mettre des bonnes fessées pour leur témoigner leur affection. Sans concession. Ce n'est que le début. Après ils sont aspergés d'eau, ils doivent être trempés de la tête aux pieds. Puis il fait se rouler dans la boue. On répète l'opération uen deuxième fois. Puis on leur aplatit un gros gateau à la crème sur le visage. C'est là qu'on chante happy birthday. Et ils ne sont libres qu'une fois que les amis ne leur donnent plus de gages. Je vous jure que tout cela est vrai. Vidéo à l'appui. Ils sont fous ces indiens :)